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L'immigration en Alsace

Dernière mise à jour : 1 févr. 2023


De l’influence d’une politique migratoire et de (re)peuplement dévoyée et/ou orientée vers une politique d’assimilation forcée...
Par exemple en Alsace…

https://www.republicain-lorrain.fr/guerre-et-conflit/2017/03/30/les-commissions-de-triage

Plusieurs faits historiques que je vous invite à mettre en lien :

Dans les années 1918-1925, existait dans l’armée française tout une propagande à destination de ses « poilus » et incitant à prendre pour épouse une « indigène », comprendre une Alsacienne (le même terme qu’au Sénégal et ailleurs dans les colonies !), celle-ci étant réputée, je cite : « propre, travailleuse et soumise » (on en parlait à peu près comme d’une vache bonne reproductrice !)… Le calcul était le suivant : un « poilu » qui épouse une Alsacienne, cela fera toujours un foyer dialectophone de moins ! De plus, les enfants à venir auront un patronyme français et seront probablement catholiques… Ce sera tout bon pour l’assimilation larvée de l’Alsace !...

Parallèlement et dans cette même période 1918-1925 se mettaient en place en Alsace les abominables « commissions de triage » françaises classant la population d’Alsace-Moselle en catégories dont les dernières étaient expulsables manu-militari, dépossédés de leurs biens et avec 200 marks en poche et une valise… Ces « commissions de triage » sont complètement assimilables à de l’épuration ethnique… La catégorie « D » (les expulsables immédiatement) recensant les citoyens du Reich habitant ou nés en Alsace-Moselle mais d’origine « vieille-allemande », et aussi les citoyens originaires d’Autriche-Hongrie, voire de Suisse ! Comme les couples mixtes alsacien/ »vieil Allemand » !... La catégorie « C » recensant les Alsaciens-Mosellans « de souche » ouvertement germanophiles, mais également les officiers de réserve alsaciens dans l’armée du Kaiser et les hauts-fonctionnaires alsaciens ayant servi le Reich… Les journalistes et écrivains d’expression allemande, se retrouvant dans la catégorie « B » c’est-à-dire « à surveiller de près »… Seule la catégorie « A » regroupant les Alsaciens francophiles ou d’origine française permettait une réintégration automatique dans la nationalité française… Là encore, ce sont plusieurs centaines de milliers (les chiffres varient) d’individus spoliés et expulsés d’Alsace-Moselle et autant de germanophiles/germanophones en moins, en Alsace-Moselle... Nous sommes bien totalement dans l’épuration ethnique… Les nazis reprendront exactement les mêmes méthodes en 1940-1942, ce qui ne manquera pas d’être violemment critiqué par la France, outrée, à la Libération… Pour info, les expulsés et optants volontaires pour l’Allemagne de 1918-1925 ont été bien plus nombreux que le nombre (entre 80.000 et 100.000) des optants pour la France en 1870-1871… Il va de soi que l’on parle constamment des optants pour la France de 1870-71, des expulsés et des optants pour l’Allemagne de 1918 à 1925, pourtant bien plus nombreux, l’on n’en parle jamais…

L’on se rappellera peut-être la « question indienne » soulevée aux États-Unis dans les années 1890-1910 où colloque après colloque, l’on réfléchissait à la question de l’assimilation totale des Indiens… La réponse retenue ? La « question indienne » se réglera toute seule par deux voies : A. l’acculturation (notamment linguistique) via l’école et B. l’acculturation via le métissage… Cette évocation vous parait-elle exotique et hors propos ? C’est pourtant exactement le modèle mis en place par la République, en Alsace, à partir de 1918 et jusqu’à aujourd’hui…

Depuis 1945, ce sont des milliers de jeunes fonctionnaires alsaciens et mosellans qui sont exfiltrés par la République et sa fonction publique, au titre de la mobilité professionnelle obligatoire et ce, à un âge où la plupart sont célibataires… A l’heure de fonder foyer, bien peu fondront un foyer alsacien/mosellan homogène… Bien peu même, reviendront en Alsace avant la retraite… Les femmes se mariant au loin perdront même leur affreux patronyme germanique… Ce sont là encore autant d’Alsaciens (et de Mosellans) éventuellement dialectophones, en moins en Alsace-Moselle… Par ailleurs, il est douteux que leur progéniture à venir soit jamais dialectophone, leurs parents étant expatriés à Paris, Bordeaux ou à la Réunion…

Des études sérieuses publiées en thèse d’Histoire il y a une quinzaine d’années par d’abominables mauvais esprits (des régionalistes ?) soulignent que lors des guerres d’Indochine et d’Algérie, la République a proportionnellement bien plus mobilisé en Alsace, Corse ou Bretagne qu’à Paris et en Ile-de-France… Étant donné les risques encourus par les jeunes appelés, autant risquer la vie des citoyens « des marges », mal et incomplètement francisés que de bons Franciliens, n'est-ce pas ?… Mes sources sur cette question ? Un article du magazine l’Histoire que je n’ai pas su retrouver, mais bien réel…

Après la guerre d’Algérie, giflé et humilié dans sa francolâtrie pathologique, le ministre Pierre Messmer (un gaulliste Sarrebourgeois) et pour éviter un nouveau référendum défavorable à la France, entreprit de promouvoir une immigration franco-blanche massive en Nouvelle-Calédonie… Il ne s’en cachait pas et même s’en vantait… Sous le général de Gaulle et dans le climat de nationalisme effréné de l’époque, cela ne choquait même pas… Aujourd’hui, les autochtones kanakes sont minoritaires chez eux… Il va de soi que la majorité franco-blanche de Nouvelle-Calédonie se fout de l’identité kanake, comme de leurs intérêts !... La République, dans sa magnanime générosité peut donc organiser tous les référendums d’indépendance qu’elle veut en Nouvelle-Calédonie et ce, sans le moindre risque… C’est beau la démocratie française...


N’imaginez surtout pas que tout cela soit fortuit ! Toutes ces politiques ont un but commun : le nombre des Alsaciens et Mosellans « de souche » et éventuellement dialectophones se réduit comme la neige fond au soleil… Même le nombre d’Alsaciens détenteurs d’un nom alsacien (germanique) recule drastiquement, grâce aux politiques et dispositifs mentionnés ci-dessus…
Or, les démographes le savent fort bien : une série de mesurettes menées conjointement sur le long terme produit bien des tendances lourdes et puissantes… Tout cela s’appellerait une politique génocidaire (par assimilation forcée et/ou expulsion ou assimilé) dans le monde entier… Mais pas dans notre belle République !... qui fait la leçon aux Chinois concernant les Ouïgours, tout en se prenant pour le phare de la démocratie… Et c’est assez insupportable, non ? Et ce sont les Jacobins qui regardent de travers les régionalistes/autonomistes, en tant qu’affreux identitaires, passéistes, nationalistes et réactionnaires…

Mais enfin, à travers les exemples historiques évoqués plus haut, qui est « identitaire », « nationaliste », intolérant, « raciste » et « réactionnaire », en réalité ???

A méditer…


Franz Sauer


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