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Cathédrale Notre-Dame de Strasbourg


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Les 15 et 16 avril 2019, la cathédrale Notre-Dame à Paris a été incendiée… Il y a seulement quelques jours, nous avons commémoré les 3 ans de ce sinistre qui a bouleversé le monde entier.
J’ai décidé de rester dans le thème des cathédrales en vous proposant de s’intéresser à une cathédrale tout aussi spectaculaire : Notre-Dame de Strasbourg.

Sa construction a officiellement démarré en 1015 et s’est achevée en 1439, mais fut profondément chamboulée à cause de nombreux incendies et destructions survenus à cause des guerres. L’architecture prédominante à cette époque est romane qui se caractérise par la simplicité : des murs épais, des voûtes en berceau ou encore des grandes tours. A partir du 13e siècle, le style gothique fait son arrivée en Europe et apporte ses rosaces, ses piliers, vitraux et flèches pointues. Plusieurs architectes vont se succéder pour réaliser ce chantier, et notamment Erwin de Steinbach qui fut le plus connu. Avec ses 142 mètres de haut, elle est considérée à l’époque de sa construction comme le monument chrétien le plus haut, voire même qualifiée de huitième merveille du monde.


La cathédrale Notre-Dame de Strasbourg a été le témoin oculaire des évènements qui ont fait l’Histoire de France. De 1527 à 1550 puis de 1561 à 1681, l’église est réservée au culte protestant. De nombreuses statues et mobiliers sont enlevés, notamment les retables, autels et des statues de Madone. La messe des catholiques est abolie en 1529 et en 1531, les pierres tombales à l’intérieur de la cathédrale sont remplacées par des dalles au sol. A partir de 1681, Louis XIV rend la cathédrale aux catholiques suite au rattachement de Strasbourg au royaume de France. Ce retour au culte catholique entraîne une évolution stylistique et des réaménagements à l’intérieur. On peint les murs en blanc, on rajoute des escaliers et un nouvel autel en marbre surmonté d’un baldaquin et d’une couronne sera installé. La cathédrale sera restaurée de nombreuses fois suite aux orages et même à un tremblement de terre en 1728.
Durant la révolution française, la cathédrale subit des destructions conséquentes. Le 2 novembre 1789, l’édifice devient la propriété de l’Etat suite à l’effondrement de la monarchie ce qui entraîne la destruction des éléments religieux, et notamment les statues de la cathédrale. Petite anecdote : en 1793, la flèche est menacée d’être détruite, mais pour empêcher cela, un conseiller municipal de la ville propose d’y placer un bonnet phrygien au sommet, qui y restera jusqu’en 1802.
A partir du 19e siècle, Strasbourg va changer de nationalité 5 fois à cause des différents conflits. En 1870, la ville est bombardée et assiégée par l’armée prussienne, la France est vaincue et est marquée par la défaite de Sedan ce qui entraîne le rattachement de Strasbourg à l’Allemagne en devenant la capitale du Reichsland d’Alsace-Lorraine. Des rénovations vont débuter et continuer après la Première Guerre mondiale, même si durant cette guerre la cathédrale sera épargnée des tirs et bombardements. A partir de 1939, juste avant la Seconde guerre mondiale, on décide de prendre des mesures pour protéger au mieux l’édifice des destructions de la guerre (à cette époque, on s’attend à un conflit). Les vitraux du Moyen-Age seront enlevés et mis à l’abris, les portails et autres édifices sont recouverts de sacs de sable et de tubes d’acier, et l’horloge sera en partie démontée. Malheureusement, la toiture est abîmée et certaines parties des tours sont éventrées. Mais on réussit à récupérer les éléments mis en sécurité pour les réinstaller, notamment les vitraux du Moyen-Age qui furent entreposés en Dordogne mais qui entre-temps avaient été confisqués par les allemands avant d’être trouvés et rendus à Strasbourg par les américains.

Depuis, la cathédrale bénéficie de travaux de rénovation et de conservation en continu afin de pérenniser cette merveille architecturale. La Fondation de l’Œuvre Notre-Dame, vieille de 800 ans, appelle chacun d’entre nous à contribuer à la sauvegarde de ce patrimoine afin qu’il puisse survivre aux aléas de l’Histoire à venir.


Inès Toiron
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